Dispositif Départemental d’Activité Physique Adaptée en EHPAD

On peut intégrer un EHPAD et rester sportif. Depuis 2014, le CDOS 72 coordonne la mise en place d’un programme favorisant l’activité physique en établissement avec l’aide de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Cette action répond aux orientations régionales de promotion de l’activité physique et sportive en tant que déterminant de bonne santé auprès des personnes âgées dépendantes.


Pour qui ?

Les activités proposées sont adaptées aux personnes accueillies en EHPAD, UPAD, Accueil de Jour, PASA non labélisé ainsi qu’à titre expérimental à des personnes extérieures prises en charge par des SSIAD.

Au programme :

  • Entretien et renforcement articulaire et musculaire,
  • amélioration de l’équilibre et de la coordination,
  • prévention cardio-vasculaire,
  • amélioration de la coordination (lutte contre les chutes) et des réflexes,
  • amélioration des capacités fonctionnelles pour les activités de la vie quotidienne,
  • lutte contre la dépression et la baisse d’estime de soi,
  • maintient du lien avec le milieu de vie antérieur.

Le dispositif en EHPAD en chiffres :

73 EHPAD dans tout le département

Plus de 170 heures de prestations par semaine

8000 heures par an d’activités physiques adaptées.

Plus d’une trentaine d’éducateurs diplômés mobilisés


Un territoire mobilisé contre les chutes :

L’exemple sarthois de l’activité physique en EHPAD

Depuis 2014, la Sarthe déploie un dispositif innovant d’activités physiques adaptées (APA) en EHPAD, en cohérence avec les objectifs du Plan national antichute des personnes âgées. Ce programme, né de la collaboration entre l’Agence régionale de santé (ARS), le Conseil départemental et le Comité départemental olympique et sportif (CDOS), illustre la force du partenariat local au service de la prévention.

Piloté par le CDOS de la Sarthe, ce dispositif vise à stimuler les capacités physiques, fonctionnelles et sociales des résidents, à travers des séances hebdomadaires encadrées par plus de 35 éducateurs diplômés, issus de 13 associations sportives du territoire. L’enjeu : agir sur la prévention des chutes, améliorer l’équilibre, maintenir l’autonomie et renforcer la confiance en soi.

En 2024, près de 2 500 heures d’activités ont été réalisées dans 73 établissements, totalisant plus de 23 800 participations. Chaque intervention s’appuie sur des outils de suivi et d’évaluation : classeurs partagés entre éducateurs et soignants, feuilles de présence, fiches de suivi des séances. Ces données aliment des retours terrain, permettant d’adapter l’offre aux besoins.

L’ARS Pays de la Loire soutient activement ce programme via une convention triennale 2024–2027, à hauteur de 267 000 euros par an jusqu’en 2027, consolidant ainsi l’engagement régional en faveur du vieillissement actif et de la prévention en établissements.

Ce modèle partenarial démontre son efficacité et s’inscrit pleinement dans les objectifs du Plan antichute, en traduisant les orientations nationales en actions concrètes et durables au cœur des territoires.

 NB : L’activité physique adaptée (APA) joue un rôle essentiel dans la prévention des chutes et le maintien de la santé des personnes âgées.  Des études montrent que des programmes d’exercices supervisés, tels que le programme OTAGO, peuvent réduire le risque de chutes de 30 % sur une période de deux ans (Campbell et al., 1999). De plus, des interventions combinant des exercices d’équilibre et de renforcement musculaire peuvent réduire les chutes de 7 % à 50 % selon les modalités et la fréquence des séances (Day et al., 2002). L’encadrement par des professionnels formés est crucial pour maximiser ces bénéfices (Robertson et al., 2001).

Données probantes : L’APA est associée à une réduction significative des chutes chez les personnes âgées. Par exemple, une étude a révélé qu’un programme d’exercices de force et d’équilibre, effectué une heure par semaine pendant 15 semaines, a permis de réduire le taux de chutes de 7 % (Day et al., 2002), malgré une adhésion relativement faible aux exercices à domicile. De plus, d’autres études montrent que la pratique régulière d’exercices d’équilibre peut réduire le risque de chutes récurrentes jusqu’à 50 % (Sherrington et al., 2008). Enfin, il est recommandé aux personnes de plus de 60 ans de réaliser au moins 4000 pas par jour pour obtenir ces bénéfices (Tudor-Locke et al., 2011). L’activité physique, en plus de réduire le risque de chutes, améliore également la qualité de vie, l’estime de soi et contribue à la prévention des maladies cardiovasculaires (Netz et Wu, 2005).

Références : Analyse scientifique des critères d’efficience d’une action de prévention de la chute auprès des personnes de 60 ans et plus – CNSA- Pr Gilles BERRUT, responsable scientifique et président-fondateur du Gérontopôle des Pays-de-la-Loire. CHU de Nantes et Université de Nantes.

Auteurs Dr Alexis BOURGEAIS, chef de clinique du service de médecine gériatrique aigüe,CHU d’Angers Mme Edwige PROMPT, journaliste indépendante

Votre interlocutrice au CDOS 72

Camille Paillard
Chargée de développement

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